Ce soir 28 janvier — Une date écrite il y a des semaines, et la bataille est à plein avec le format des deux précédents billets, harmoniser avant qu’il ne soit trop tard, suivre le précepte : ne pas changer d’avis chaque trois jours, tisser une toile de continuité, installer des formes régulières, des repères, des repères repérables et répétés, repères à se fondre, à disparaître dans cette régularité. Changer la forme de la date à chaque billet ou selon l’humeur pourrait créer un effet de réel plus fort… L’effet de réel et le réel… Et entre les deux, une présence à structurer, une langue à inventer.
Après les états de la forme, le fond et le possible le Carnet de Mues offre de faire le pont et le point régulier avec le chantier en cours — Instants Jane — une résolution qui entraîne la nécessité d’en rendre compte, de ne pas le lâcher. Ce qui retarde ce travail ? La question du genre littéraire à investir, un combat dans le noir.
Ne rien voir / ni rien dire.
Le noir produit une fichue sensation physique, le réel tombe en cendres… alors balayer les cendres, les rassembler en petit tas, les glisser dans un sachet, un de ces sachets qu’on remplit habituellement de lavande, talisman offert par le réel non pas contre les mites, mais contre les mythes — de la légitimité. Plonger dans le travail estompe la question. (À suivre)
