Ce jour 1er juin – Cinquième poème de la série Les 9 Lunes, colonne d’air et sens profond de la pièce toute entière. À un moment de la création, émerge une vision claire. Une vision faite de pensée dirigée et de rêve éveillé, aboutissement vers la forme générale, l’image finale. Après toutes les fantaisies, tous les imaginaires, je m’efforce de laisser me submerger les vagues d’inspirations éclairées des pièces d’artistes qui me hantent, m’inspirent, de textes, de poèmes. Pour la mise en œuvre, mes moyens artistiques et matériels posent les limites. Dans ce processus la peur est au rendez-vous. Peur de l’illégitimité, peur du décalage, peur de mon propre jugement sévère, peur de ne pas arriver au bout, peur de décevoir… Toute peur est bonne à mouliner.
Les 9 Lunes et Le nom du Nord, livre immédiat livré en ouverture du Fiestival #18 le 15 mai au Grand Hospice de Bruxelles étaient très liés. Les poèmes des 9 Lunes ont sous-tendu et contribué au Nom du Nord. Et ce poème en particulier. StarHawk, féministe activiste américaine m’a soutenu dans mes recherches, elle décrit cette peur, instrument du patriarcat. Elle propose une façon d’ouvrir cette peur à l’évolution. La phrase a porté le chœur des participants dans le Nom du Nord, une lecture partagée à lire sur de doux rubans qui circulent de main en main, reliant aux forces créatrices et inspirantes de la LUNE, cadeau du fond de la nuit. (À suivre)