29 mars 2024
#14 | concordances

Ce jour 21 février — Je reste à l’extérieur de certaines sociabilités avec une sensibilité plus forte à la chose qui va son petit chemin dissonant. Tout est affaire de vitesse relative. Et la mienne est, reste et restera lente. Je vais lentement. Comme Carnet de Mues, je me décale, je ne m’inscris pas dans une ligne droite à tenir, je suis sans cesse sur la ligne courbe du doute, je dévie.

Être d’une sororité, d’un groupe à écrire et penser plus, ensemble, entre femmes ou se désignant telles. Mon regret est injuste, car dès que dans un groupe, je m’en échappe tôt ou tard. Les sororités sont belles mais je ne m’y inscris pas de manière nette, je vagabonde de l’une à l’autre, je délaisse sans savoir pourquoi, et surtout comment. Je me méfie des mots ordinaires. Au Tu me manques je préfère l’expression anglaise I miss you qui porte la mélancolie en elle. Je traîne l’ennui et le travail n’avance pas. Je suis la bonne élève des ratiocinations, des atermoiements et des ralentis sans fin qui donnent gagnante la tortue alors que Achille court plus vite et bien évidemment gagne la course. Joie infinie des paradoxes. Pendant le temps du sur-place, les disputes et les clans se déchirent, un jeu mortellement moderne, jeune versus ancien, femme versus homme, sans compter les violences et les extrêmes qui se faufilent partout. Les soubresauts sont violents, et séparent celles et ceux qui s’inscrivent dans le renouveau de la poésie qui n’advient pas seulement en France, mais dans toute l’Europe, Grèce, Portugal, Italie, Suède…. Alors que se fait entendre la jeune génération des jeunes poètesses, actives, sans tabous et dures au travail, seules ou en groupes, en collectifs, en revues, elles vont, vont, vont.

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