Ce jour 1er mars — Un carnet Moleskine noir, taille moyenne, papier écru, non ligné. Y dérouler l’organisation des trois mois à venir, les buts, les étapes ; crayons et gomme, dessins et graphiques, pages spéciales, titres et numérotations pour organiser le trimestre jusque dans ses moindres détails. Le temps pâteux se met en ligne et en nuage. Le temps se met en phase, en harmonie, en accord. Ces termes reliés à la musique, aux odeurs, à la beauté d’une œuvre d’art, à une préparation culinaire, à nos sensations devant un paysage, un être vivant, une plante, provoqués par le toucher d’une étoffe, le pelage d’un animal familier, annoncent une respiration dans la vague.
Le ludique des petits gestes dans le carnet Moleskine met fin au contrecoup des six derniers longs mois. Le temps y est tissé, en couleur, partenaire d’un jeu magique de projection, de partage et de rire. Le jeu – maison rassurante des mues. (À suivre)