Ce soir 4 février — Je pensais faire une pause, et la sensation du temps m’échappe, les trois derniers jours comme une pâte molle. D’autant que le corps fait des siennes : une entorse, à pousser sur ma cheville, à essayer de comprendre la douleur et à forcer, pied mal placé, articulation malmenée.
Demain le départ pour Bruxelles. Au programme, les longues marches en ville. Inquiétude et colère se mêlent. À quoi bon ajouter la culpabilité à cette pagaille de corps. Depuis des mois – pour un autre souci – je regarde des vidéos de kinés et la même consigne : stopper les mouvements si la douleur apparaît. Or, sur une douleur induite, j’ai forcé, rapport trouble au corps, réflexe bonne élève. Ne pas se plaindre. Ne pas lâcher. Ne pas s’écouter. Ne pas renoncer.
C’est pas comme ça que ça marche.