25 février 2024
#1 | se reconnaître

Ce jour 25 janvier — Oui, décidément il me faut commencer. 

Il y a un an j’ai planché sur la mise en place de La maison de Mues, son nom de domaine, son référencement, sa base de données, son aspect général, accompagnée par le professionnalisme et l’appui de Antinoë de Boisset. La maison de Mues tout près, tout prête, ne dépend que de mon bon vouloir, de mon énergie, de ma discipline pour s’ouvrir et respirer. La maison de Mues est le titre du livre, avec l’accord de l’éditeur David Giannoni qui n’y a vu aucune concurrence, mais au contraire le reflet d’un état d’être. La maison de Mues est une pièce d’art plastique réalisée pendant l’hiver 2021 et le printemps 2022. C’est aussi une série de vidéo-rêves sur ma chaîne YT. Un univers où je me promène depuis trois ans.

Le moment est venu de porter plus loin la tentative, de lancer ce drôle de bateau, Le Carnet de Mues, embarcation en milieu mouvant, la vague et l’oiseau qui la survole. La maison et les mues faites d’unique et de multiple, de stable et d’évolutif. Le Carnet de Mues, écriture hybride d’un fragment de jour, entre billet et lieu d’écriture, espace d’humeur et d’humour, presque rien ou grande page, et — choix décisif — mise en ligne dans une temporalité décalée.

Vous lisez à cette heure Le Carnet de Mues, un défi dont nous savons qu’il est relevé, avec l’inquiétante étrangeté du jeu de miroir du décalage. La prise de recul régulière et rapprochée pour un passage au calme, les sujets évoqués sont loin derrière.

Ce travail te va bien. Tout démarre mi-janvier 2024, l’amie S. me fait cette remarque. Elle vient de réceptionner une série de textes rédigés à son intention — un journal épistolaire écrit entre fin octobre et début janvier. Le précieux retour de S. étendu aux effets de cette écriture pendant des semaines, l’ensemble me va bien et voilà le pacte posé : dans la glaise de chaque jour, extraire et modeler un petit objet d’écriture, constituer au fil des humeurs et ambiances, au fil des pensées et digressions, une collection sans intention préalable, y dessiner un rapport au monde, fredonner un petit air, installer une musicalité en écho, l’offrir en partage à celles et ceux qui voudront l’entendre, espérer ainsi accompagner nos accords et dissonances. (À suivre…)

François Bon via son site monde https://www.tierslivre.net/ à retrouver sur Patreon les Jeudis Bistrots